Avant de fixer une date, il faut fixer les mesures sanitaires : Nous voulons des garanties !

Vous avez sûrement été attentifs au discours du président Macron ce lundi ainsi qu’aux interviews du ministre Blanquer, et vous avez donc bien entendu que les établissements scolaires rouvriraient leurs portes le 11 mai…

Pour le SNUDI-FO 89, cela semble tout simplement irréalisable. En témoignent les annonces contradictoires, et le recul opéré, d’ores et déjà, sitôt le retour en classe annoncé, du ministre Blanquer annonçant que ce retour ne sera pas obligatoire.
La question pour le gouvernement est clairement et avant toute chose de lever les autorisations d’arrêt de travail pour garde d’enfant à tous les salariés. C’est la volonté de remettre les salariés au travail et les enseignants devant les élèves, alors même qu’il n’y a aucune assurance que les mesures de protection seront tenues en encore moins que l’épidémie sera maîtrisée.
Comment peux-t-on envisager une date sans avoir la garantie que les établissements scolaires ne seront pas les nouveaux clusters du mois de mai ? Il est hors question d’aller se sacrifier dans des nids à virus, pour respecter une date fixée hors de toute logique sanitaire, quand même le président de la Fédération des Médecins de France considère que c’est « un risque inutile ».

Pour le SNUDI-FO 89, quelle que soit la date, les enseignants ne pourront reprendre qu’à condition que toutes les garanties de sécurité soient remplies, ce qui passe en particulier par des masques en nombre (FFP2), un dépistage systématique, des conditions d’hygiène irréprochables (nettoyage des locaux…)… C’est ce que nous défendons depuis le début de la crise et que nous avons acté lors du CHSCT Départemental du vendredi 10 avril où 9 voeux sur la sécurité des personnels ont été adoptés à l’unanimité : lire les 9 avis du CHS-CT du 10 avril.
Personnels, mais aussi parents d’élèves restent plus que dubitatifs suite à l’annonce d’hier soir. Pour notre organisation, il n’y a pas de doute : la seule et unique question à se poser est celle de notre protection, de notre santé. Pas de fixer aléatoirement une date pour l’effet d’annonce et embarquer sur des considérations sur « est-ce trop tôt ou est-ce trop tard ? » dans le seul but de remettre les salariés au travail au plus vite : ça ne prend pas !

Pour le SNUDI-FO 89,
Nous ne voulons pas une date : nous voulons être protégés !
Nous ne voulons pas être des héros : nous voulons exercer notre métier dans des conditions sanitaires dignes de ce nom.

Fixer une date est une aberration, ce qu’il faut fixer, ce sont de véritables mesures de protection des personnels et des élèves. Avant toute chose.
Fixer une date c’est ouvrir la voie, par la contrainte de calendrier, d’un retour sans ces garanties nécessaires. La seule chose à fixer ce sont les mesures sanitaires : c’est la condition préalable au retour en classe !