Des dizaines de collègues absents non remplacés, mais les « constellations » maintenues… un nombre très peu élevé de stagiaires pour 2022 ! De qui se moque-t-on ?
Info de dernière minute au 4 avril :
Suite aux interventions du SNUDI-FO 89, notamment lors du CHS-CT et par courrier au DASEN, les circonscriptions annoncent la suspension des « formations » constellations jusqu’aux vacances ! 💪💪💪
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Plus de 20 classes sans enseignants…
Plus d’une vingtaine de collègues absents non remplacés dans le département, des élèves répartis (même dans des petites écoles !), certains contraints de rester chez eux, parfois sur plusieurs jours, des remplaçants déplacés d’un bout à l’autre du département, et quoi qu’il en soit des classes surchargées pouvant aller jusqu’à 35, 40 élèves sans que cela n’émeuve l’administration.
…mais les constellations sont maintenues !
Et dans ce contexte, le DASEN choisit de maintenir, coûte que coûte, les « formations » en constellations. Or, en plus de relever davantage du formatage et de l’évaluation entre pairs (voir pétition SNUDI-FO 89) que d’une réelle formation, ce dispositif consomme un nombre incalculable de remplaçants. En revanche, les stages de formation, choisis, sont annulés ! On voit où sont les priorités : dans la mise en œuvre des contre-réformes ministérielles.
Ce vendredi 1er avril, à l’occasion du CHS-CT départemental, le SNUDI-FO 89 proposera au vote le vœu suivant : « Constatant que des classes sont sans enseignants alors que des remplaçants sont mobilisés pour les formations en constellations, le CHS-CT 89 demande la suspension des constellations. »
Nous avions déjà proposé et fait adopter un vœu lors d’un précédent CHS-CT au sujet des constellations, demandant l’abandon de ce dispositif. Au vu de la situation, cette suspension est une urgence !
Permettre d’avoir un enseignant devant chaque classe, respecter le droit des collègues à être absents et remplacés semble pour l’administration d’une importance bien moindre que la mise en place des nouveaux dispositifs issus du Grenelle et des ses objectifs managériaux…
Il serait grand temps de recruter massivement !
Certes nous avons obtenu, suite à la mobilisation du 13 janvier, le recrutement de l’intégralité de la Liste Complémentaire, ce qui donne 3 PE stagiaires en plus pour notre département. C’est une avancée indéniablement arrachée par FO, mais c’est clairement insuffisant : il faut recruter davantage et sous statut, augmenter le nombre de place au concours, titulariser tous les contractuels.
Au lieu de ça, le ministre prévoit de bouleverser l’entrée dans le métier avec une réforme qui va entraîner contractualisation, soumission et mise au pas des enseignants débutants… pour une titularisation à bac+6 et un salaire toujours aussi bas. Résultat des compte : une crise du recrutement en perspective, créée de toutes pièces.
Et le DASEN de nous annoncer en audience, mercredi 29 mars, pour la rentrée 2022-2023 :
- 16 contractuels alternants qui sont une journée en classe par semaine
- 19 PES à mi-temps (ancienne formule)
- 21 PES à temps plein (nouvelle formule)
Nous avions l’habitude de cohortes d’environ 90 stagiaires à l’INSPE, à mi-temps dans les classes… nous nous retrouverons donc avec 40 stagiaires (même avec certains à temps plein pendant un an, la perte est énorme)… et que dire des contractuels balancés un jour par semaine dans les classes, sans avoir jamais appris le métier, payés au lance-pierre et devant en même-temps finir leurs études (M1 et M2) et préparer le concours. Cela va créer et crée déjà, un manque terrible de candidats au concours (reculé d’un an) et qui va donc permettre de justifier un recours toujours plus grand à des contractuels.
C’est un scandale. Cette réforme de la formation initiale doit absolument être abandonnée. C’est une attaque frontale contre notre statut, contre nos droits, un pas de plus vers la contractualisation du métier, la mise au pas des personnels et le démantèlement du service public d’éducation…
Avec le néo-management issu du Grenelle de l’Éducation, la contractualisation, les dispositifs de pression sur les collègues : PPCR, formatage en constellations, évaluations d’écoles, directeurs supérieurs hiérarchiques avec la Loi Rilhac, disparition du contrôle des règles et barème en CAPD… c’est bel et bien la logique de France Télécom qui s’applique à l’Éducation Nationale.
Pour le SNUDI-FO 89 cette logique destructrice doit s’arrêter :
- NON aux mesures du Grenelle, abandon de la Loi Rilhac !
- NON aux constellations et évaluations d’Écoles !
- NON à la réforme de la formation initiale et à la contractualisation du métier d’enseignant !
- OUI au recrutement massif sous statut !