Contrats service civique – Le SNUDI-FO 89 s’adresse au DASEN : ce n’est pas aux directeurs de procéder au recrutement !

Monsieur le Directeur Académique,

Je me permets de vous solliciter au sujet de l’embauche des services civiques dans les écoles. Il apparaît, que dans certaines circonscriptions, il soit demandé aux directeurs d’écoles de mener l’embauche des jeunes en service civique (entretien d’embauche notamment). Cette demande viendrait de vos services.
D’après nos recherches dans les textes réglementaires, il n’apparaît nulle part que l’embauche puisse incomber aux directeurs d’école, ce qui est logique puisque les directeurs ne sont pas délégataire de l’autorité académique.

Ainsi, peut-on trouver sur Eduscol : « C’est l’autorité académique qui recueille les demandes, les valide et les priorise. Elle fera savoir selon les modalités propre à chaque académie ses missions retenues. (…) Une fois les volontaires choisis pour la mission et dès lors qu’ils disposent de leur contrat établi avec l’autorité académique, les jeunes volontaires pourront commencer leur mission. »

Si la circulaire du 25 août apporte des informations nouvelles concernant une embauche supplémentaire de services civiques, il n’apparaît pas pour autant que celle-ci revienne aux directeurs :  « Afin d’accompagner les directeurs dans leurs tâches et de renforcer les relations avec les élèves et les parents : dès cette année, en lien avec l’Agence nationale du Service civique, le nombre de jeunes en Service civique dans les écoles passera de 10 000 à 12 500. Ils pourront continuer à agir à l’appui notamment de la relation avec les familles »

Serait-il donc possible de savoir sur quel texte s’appuie cette demande ?
Si celle-ci n’entre pas dans la réglementation, comme cela nous apparaît, nous demandons que cette tâche et cette responsabilité reviennent à l’inspection et nous vous remercions donc de bien vouloir avertir rapidement les circonscriptions de sorte que les collègues qui seraient d’ores et déjà entrés dans ce processus d’embauche puissent en être déchargés. En revanche nous insistons pour que ces embauches aient bien lieu partout où les collègues le demandent.

Je vous rappelle enfin notre revendication d’une véritable aide administrative statutaire dans les écoles, gérée par l’Education Nationale.

Je vous remercie et vous fais part de ma parfaite considération.
Lucas ROMAIN, pour le SNUDI-FO 89
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Nous comprenons bien que le DASEN a ainsi anticipé le projet de Loi Rilhac sur la direction d’Ecole qui fait du directeur d’école, le délégataire de l’Autorité Académique. Cela met bien en évidence les tâches et responsabilités qui incomberont aux directeurs d’écoles avec cette Loi. Le SNUDI-FO continue à s’y opposer fermement.

En ce jour anniversaire du décès de Christine Renon, force est de constater que la situation des directeurs et directrices d’Ecole continue de se dégrader. Le ministre après les effets d’annonces et autres larmes de crocodile, n’a eu de cesse de tenter de récupérer ce tragique évènement pour avancer dans le principe du directeur supérieur hiérarchique, chef d’établissement autonome, à laquelle se sont toujours opposés les collègues. Si la résistance collective a permis jusque là d’en empêcher la mise en place, nous le constatons : aucune des revendications de Christine Renon n’a été entendue.

Retrouvez le communiqué du SNUDI-FO national sur la direction d’école.

Le SNUDI-FO continuera à porter toutes ses revendications sur la direction d’école :

  • L’abandon de la proposition de loi Rilhac ;
  • Une réelle augmentation indiciaire : 100 points d’indice pour tous ;
  • Une aide administrative statutaire et gérée par l’Education Nationale dans chaque école ;
  • Un allègement des tâches pour tous les directeurs.