Covid-19 : les différents cas de figure des personnels concernés.
Avec un nombre croissant de fermetures de classes et dans une moindre mesure d’établissements scolaires, le gouvernement n’avait d’autre choix que de revenir sur le protocole sanitaire établi en ce début d’année scolaire, face au manque de tests, au risque de provoquer un nouveau coup d’arrêt économique et à une pénurie de remplaçants à venir : exit donc les fermetures, seuls les personnels et élèves testés positifs ou cas suspect reconnu sont évincés…
S’il fallait plus de preuves du peu de cas que fait le ministère de l’éducation nationale de ses agents, après les masques en tissu non réglementaires (non conformes à la réglementation du droit du travail qui stipule le port du masque FFP2, voire même impropre à l’utilisation… ) ou le mépris pour les personnels vulnérables, la simplification protocolaire annoncée récemment vient une fois de plus démontrer l’absurdité de ce protocole et le fait indéniable que la protection des enseignants ne fait pas le poids face aux intérêts économiques.
Pour le Snudi-FO 89, la règle doit s’appliquer partout et uniformément sous peine de disloquer le cadre national et entériner la territorialisaton de l’école déjà bien avancée ( 2S2C, rythmes scolaires ). Le ministère doit mettre en place une réelle protection plutôt que de remettre, par le biais du protocole, la gestion de la situation sanitaire sur les équipes !
Encore une fois, comme face à toute difficulté (canicule, élèves à besoins particuliers, sécurité, conditions de travail…) ce sont aux équipes, voire aux municipalités de gérer ! De la même façon qu’on nous propose, face aux élèves ingérables, « d’interroger nos pratiques pédagogiques » ou un accompagnement, on nous impose ici ce protocole. Clairement, sa mise en place n’est qu’une nouvelle preuve de l’incurie du ministère et du gouvernement qui se déchargent sur les écoles.
Et, a fortiori, il n’est pas acceptable que d’une circonscription à l’autre, d’une école à l’autre, les directives ne soient pas les mêmes : tantôt les sorties scolaires à plusieurs classes sont autorisées, tantôt elles sont refusées ; Tantôt la piscine est ouverte à plusieurs groupes, tantôt elle ne l’est pas.; des RASED et PMQC ne peuvent plus intervenir hors classe ; ici brassage en récréation, là pas de brassage… Quand certains IEN font preuve de zèle et ouvrent grand leur parapluie, d’autres sont mutiques. Et on aurait du mal à les blâmer malgré tout, vu le protocole qui ouvre la porte à toutes les interprétations et qui place une nouvelle fois les directions d’école au front. On ne veut pas d’interprétation, on veut des règles claires et appliquées de la même façon qu’on fonctionne à Avallon ou à Sens : des règles mises en place par l’inspection et non par les équipes. Dans de trop nombreuses écoles, on demande de faire un protocole d’établissement. Ce n’est pas entendable : ce n’est pas la responsabilité des enseignants ! Nous demandons la levée du protocole qui ne sert qu’à reporter la gestion de la situation sanitaire sur les équipes et en particulier sur les directeurs et directrices : nous voulons la mise en place d’un réelle protection par notre employeur !
Covid-19, plusieurs cas de figure
Le SNUDI-FO 89 a obtenu des réponses concernant la position des personnels concernés par le covid-19. Le principe à retenir : Tant que c’est l’administration (ou l’ARS…) qui refuse votre présence à l’école : alors vous êtes en ASA (autorisation spéciale d’absence). En revanche, si vous êtes malade (symptômes importants, impossibilité de travailler…), vous êtes mis en arrêt par votre médecin (comme pour toute maladie).
Nous avons donc tenté d’établir les différents cas de figures auxquels vous pourriez être confrontés :
- Vous êtes cas contact : L’ARS ( Agence régionale de santé ) vous place en septaine et vous devez faire un test. Vous êtes en Autorisation spéciale d’absence ( ASA ) sans jour de carence.
- Votre enfant est en isolement : Vous êtes en ASA, sans jour de carence, sans utiliser de journée garde d’enfant.
- Vous avez des symptômes du Covid-19 : Vous vous rendez chez votre médecin traitant. S’il vous délivre un certificat d’isolement, un dépistage et vous êtes placé en ASA.
- Aux résultats du test, si vous êtes positifs sans être malade, vous continuez en ASA.
- Si vous êtes positif et malade, c’est un arrêt de travail (avec jour de carence).
- Si vous êtes négatif : vous retournez en classe après en avoir informé votre IEN
- Votre médecin vous prescrit une contre-indication médicale pour le port du masque : Vous êtes placé en ASA.
- Vous êtes personnel à risque (au sens du décret 2020-1098) : vous êtes en ASA
Dans tous les cas, le travail à distance ne peut vous être imposé.
Attention de nombreux collègues en attente de résultats sont placés en arrêt maladie par leur médecin. Si vous n’êtes pas malade (symptômes importants, impossibilité de travailler…), vous n’êtes pas en arrêt. Si votre enfant n’est pas malade, vous n’utilisez pas de jours « garde d’enfant ». Encore une fois, si vous êtes en isolement, c’est une décision de l’administration : vous êtes donc en ASA.
En cas de doute : contactez le SNUDI-FO 89 : snudifo89@gmail.com !
Quoi qu’il en soit, FO continue de réclamer la suppression du jour de carence au caractère inique ! Ce n’est pas aux personnels de payer individuellement les conséquences d’une pandémie mondiale et de l’incapacité du gouvernement à la gérer (rappelons les fermetures de lits et de postes dans les hôpitaux, la pénurie de masques, de tests…). Nous demandons également la reconnaissance de l’imputabilité du service pour les cas de covid-19.
Nous sommes à vos côtés pour nous assurer que vos droits seront respectés. N’hésitez pas à nous contacter en cas de problème.