CHS-CT spécial covid – la transmission du virus serait de la responsabilité des personnels : C’est le réel but du protocole !
CHCT exceptionnel « Spécial Covid »
Nous étions conviés lundi 16 Novembre à un CHSCT Départemental exceptionnel liés à la COVID-19.
S’il y avait encore besoin de démontrer que les revendications du Snudi FO exigeant un abandon de ce protocole inapplicable et incohérent et, au contraire la mise en place de réelles mesures de protections et un recrutement massif de personnels étaient fondées, l’administration nous a encore donné du grain à moudre, petit florilège :
- Face à la pénurie probable de remplaçants, l’administration rappelle que l’accueil des élèves est obligatoire et qu’à ce titre un brassage des élèves des classes non remplacées avec des élèves d’autres classes ne poserait aucun problème, l’incitation au non brassage n’étant qu’une mesure permettant à l’ARS d’exercer plus facilement le décompte des cas contacts en cas de contamination dans les établissements.
- Lorsqu’un AESH est absent, l’acceuil doit également se faire..peu importe si l’élève sans accompagnant retourne la classe ou passe son temps à essayer de s’en échapper.
- Quand des agents communaux sont absents et empêchent toute désinfection des locaux, un dialogue doit s’ouvrir avec la collectivité et si aucune solution n’est trouvée alors l’école sera fermée le temps de remédier au problème.
Pour le SNUDI FO, l’urgence est au recrutement de personnels pour mettre un terme à ces dysfonctionnements liés aux absences et aux effectifs trop élevés. Demander aux écoles de limiter les brassages tout en les obligeant à accueillir sous n’importe quelle condition n’est pas admissible. Supprimer les formations afin de libérer des remplaçants n’est pas une réponse adaptée, c’est à nouveau les droits des collègues qui sont rognés pour pallier le manque de personnels.
Le CHSCT a d’ailleurs émis les avis suivant en ce sens :
- Le CHSCT Départemental alerte le Dasen du non remplacement des enseignants et des AESH qui engendre la surcharge des classes en induisant ainsi un brassage et une charge de travail supplémentaire pour les collègues accueillants et pour les directeurs qui doivent en plus de leurs missions, assurer la traçabilité en cas de covid avéré. Le CHSCTD89 demande le recrutement urgent de personnels supplémentaires
Face à un protocole inapplicable et contradictoire couplé à la mise en place du plan vigipirate renforcé, limitant à la portion congrue les déplacements hors des écoles, les conditions d’enseignement sont insupportables et les collègues, par la grève du 10 Novembre, malgré les difficultés liées à l’Etat d’Urgence qui réduit nos libertés, les collègues l’ont fortement exprimé. Si l’administration reconnaît les difficultés, elle continue néanmoins à faire reposer sur les Directeurs d’école les responsabilités d’une mise en œuvre impossible.
Le CHSCT a émis par conséquent l’avis suivant :
- Les personnels de l’Education nationale sont épuisés. De plus, les mesures incohérentes et contradictoires depuis le début de l’épidémie impactent tous les métiers et en altèrent le sens. Les membres du CHSCTD demandent à l’IA-DASEN d’alerter le ministère des risques psychosociaux dans l’Education Nationale et de l’état dégradé des relations humaines.
Le CHSCT a émis l’avis suivant :
- Afin d’assurer la protection sanitaire de tous les personnels, le CHSCT D demande à ce que des masques protecteurs conformes à la réglementation soient délivrés à l’ensemble des élèves. L’école est gratuite, les enfants devraient disposés de masques gratuitement.
Lorsqu’il a été décrété à partir du 2 Novembre l’obligation du port du masque à partir de 6 ans, rien n’avait été anticipé au sujet du refus de certains parents de répondre à cette obligation, pas plus qu’il n’a été imaginé la mise à disposition gratuite de masques pour les élèves. Le SNUDI-FO s’est adressé au ministère sur ce point, (voir lettre au ministre) exigeant que la gestion du manque ou du refus des masques par les parents d’élèves ne repose pas encore une fois sur les équipes ! C’est à l’inspection de gérer cela.
Quoiqu’il en soit, le SNUDI-FO 89 refuse ce protocole pseudo-sanitaire qui ne protègent que le ministère, ne repose que sur les équipes et amène la déréglementation. Nous insistons sur la nécessité de recruter massivement et immédiatement, tant les besoins actuels en personnels sont nombreux. C’est le préalable à toute mesure !
Pour le SNUDI-FO, les premiers gestes barrières sont :
- Le recrutement urgent des personnels nécessaires, notamment par le biais de la liste complémentaire et son réabondement et la création des postes statutaires d’enseignants, de psyEN, d’AESH
- Le respect des obligations de l’employeur en matière de protection des personnels (mise à disposition des Equipements de Protection Individuels, masques FFP2, de tests, développement de la médecine de prévention, suivi et protection des personnels à risque, reconnaissance de la maladie professionnelle, retrait du jour de carence…) ;