« PACTE enseignants » Macron-Ndiaye : une attaque en règle contre les statuts maquillée en revalorisation. FO claque la porte du GT ministériel !

Avec leurs organisations syndicales, les personnels de l’Éducation nationale, aux côtés de l’ensemble des salariés, des retraités, de la jeunesse, sont mobilisés contre la réforme des retraites Borne-Macron depuis près de 4 mois. Leur détermination pour faire reculer le gouvernement reste intacte dans un contexte où l’effet combiné du gel durable de la valeur du point d’indice et de l’explosion des prix affaiblit considérablement le pouvoir d’achat de tous les collègues.

Depuis un an, l’inflation atteint des records, à tel point que la revalorisation de 3,5% de la valeur du point d’indice en juillet dernier a très peu été ressentie par les collègues.

Les pertes subies depuis le début des années 2000 représentent, pour tous les agents du Service public de toutes les catégories, plusieurs centaines d’euros par mois !

Pas de « pacte » avec Macron-Ndiaye !

La FNEC FP-FO s’oppose sans réserve au « pacte » que le président de la République et son ministre de l’Éducation nationale présentent comme LA revalorisation salariale promise aux enseignants depuis un an. Si FO refuse ce projet c’est avant tout parce qu’il représente une nouvelle attaque insupportable au Statut général de la Fonction publique. La FNEC FP-FO refuse qu’on oppose les personnels entre eux et revendique le respect du Statut qui impose de revaloriser tous les personnels sans distinction : enseignants, chefs d’établissement, administratifs, ITRF, infirmiers, assistants sociaux, médecins, CPE, AED, psy-EN, médecins, AESH.

Des revalorisations indiciaires, stop aux miettes indemnitaires !

Pour la FNEC FP-FO, l’augmentation des salaires ne peut pas passer par des vagues de petites revalorisations indemnitaires (qui ne comptent pas pour la retraite). Cette logique a déjà conduit à un tassement inouï des grilles indiciaires qui impacte gravement le niveau des retraites, la plupart des indemnités n’entrant pas dans le calcul du montant des pensions. Dans de nombreuses filières (administrative, technique, …), le régime indemnitaire peut atteindre jusqu’à 50% du traitement indiciaire !

La revalorisation automatique du SMIC le 1er mai 2023 porte son montant brut à 1 747,20 euros, l’indice 361 (1 750,86 euros bruts) est désormais l’indice minimum de traitement de la Fonction publique.

La FNEC FP-FO ne fait pas l’aumône pour les personnels, notre revendication c’est l’augmentation immédiate et sans contrepartie de la valeur du point d’indice a minima à hauteur de l’inflation et l’ouverture de discussions pour rattraper les pertes subies depuis le début des années 2000, (plus de 25 % de pouvoir d’achat en moins) !

Abrogation de la réforme des retraites, augmentation générale des salaires, créations de postes statutaires, respect des statuts : pour la FNEC FP-FO, toutes ces revendications sont liées.

Ainsi, à l’occasion du Groupe de travail ministérielle sur cette question, une déclaration commune interfédérale a été lue, à l’issu de laquelle, la FNEC-FP FO a décidé de quitter la réunion,

Déclaration commune:

declaration-unitaire-GT-Pacte1

Communiqué de la FNEC-FP FO :

23-05-10-La-FNEC-FP-FO-a-quitte-le-groupe-de-travail-sur-le-pacte-1

La FNEC-FP FO 89 s’adresse aux autres organisations syndicales du département pour organiser la riposte et la mobilisation des personnels contre le « pacte » et la réforme des retraites et préparer un rassemblement des personnels de l’Education le 31 mai et la grève intersyndicale interprofessionnelle le 6 juin.

Réunissons-nous, organisons-nous, mobilisons-nous ! Nous ne passerons pas à autre chose : retrait de la réforme des retraites, retrait du pacte Macron-Ndiaye !

Retrouvez le dossier 4 pages du SNUDI-FO sur le pacte :