Défense des RASED

Rassemblement du mercredi 14 juin, devant la DSDEN à Auxerre, pour la défense des RASED.

Une audience a été accordée à l’intersyndicale et une délégation de collègues (2 psyEN, 2 maîtres E, 2 maîtres G et une directrice) qui sont venus porter les revendications : Pour des moyens supplémentaires, des réseaux complets dans chaque antenne, contre l’évolution et la perte de sens de nos missions.
La pétition des RASED de l’Yonne, qui a recueilli plus de 520 signatures a été remise au Secrétaire Général de la DSDEN.

L’administration (sans le DASEN, empêché), nous répond qu’ils doivent faire avec l’enveloppe allouée, qu’ils font tout ce qu’ils peuvent et qu’ils feront remonter nos revendications au rectorat.
L’an prochain, il manquera encore un tiers des PsyEN dans le département (8 postes vacants sur 24). Nous exigeons qu’une solution soit trouvée pour que ces postes soient pourvus. Le recrutement sous statut de PsyEN doit être augmenté : le nouveau statut de PsyEN a créé une véritable crise de recrutement. Le SG et l’IEN ASH, s’engagent à favoriser les départs de PE en formation pour devenir PsyEN (congé formation pour un master). Cette situation intenable ne peut plus durer.
Par ailleurs, nous refusons l’évolution des missions des RASED en pôle ressources, basé sur la co-intervention et de plus en plus éloignés de la prise en charge des élèves. Nous exigeons l’augmentation des départs en formation CAPPEI avec spécialisation pédagogique et comportementale.
Les RASED doivent être complets partout, par secteur (et non par circonscription) afin de limiter les zones d’interventions et le nombre d’élèves suivis. L’administration étudie la possibilité de proposer les postes restés vacants lors de la phase d’ajustement.

Il devient insupportable, face à la recrudescence des difficultés et l’augmentation des besoins, de devoir gérer uniquement les priorités explosives et faire un tri parmi les situations d’urgence.
Face au constat du terrain, les représentants de la DSDEN se retrouvent contraints de reconnaître les limites de la politique d’aide aux élèves en difficulté. Mais, mis à part quelques rustines, rien ne permet d’envisager sereinement l’avenir face à un contexte qui se dégrade largement. Le sentiment d’abandon est de plus en plus grand et la souffrance des collègues et des élèves se fait toujours plus ressentir.

Ce rassemblement est le point de départ d’une mobilisation qu’il va falloir poursuivre et étendre pour faire entendre les réels besoins du terrain, résister à la dégradation de nos conditions de travail et des conditions d’accueil, et faire cesser la logique où l’enseignant face aux élèves est son propre recours et doit uniquement « interroger ses pratiques pédagogiques » pour régler tous les problèmes. Nous avons besoin de réseaux d’aides, de places dans les structures spécialisées, de la fin de la précarité et de la mutualisation des AESH, de la médecine scolaire… tout est lié ! Il faut que cesse le démantèlement méthodique de la prise en charge spécialisée et médicalisée des élèves ! 


Dans tous les cas, aucun argument ne peut contredire le fait que les moyens de faire fonctionner correctement l’Education Nationale sont largement insuffisants. Tout est mis en oeuvre pour démanteler les rased, pour pousser à l’inclusion forcée, pour déréglementer l’école, remettre en cause nos statuts, réduire les dépenses publiques sur le dos des personnels et des élèves…

ll s’agit donc dès à présent de se réunir et de s’organiser pour continuer à porter les revendications, exiger les moyens nécessaires, les postes, le recrutement massif, ce qui passe également par une véritable revalorisation, la création des postes et l’abandon de toutes les contre-réformes et notamment du pacte qui vise à transférer les missions des enseignants spécialisés et en particulier du RASED sur les enseignants « pactés ».

Retrouvez le compte-rendu de l’audience fait par les collègues des rased présentes :


Continuons à revendiquer :
– un statut de la fonction publique, un vrai salaire pour les AESH et l’abandon des PIAL,
– l’abandon de l’acte 2 de l’école inclusive,- la création des places dans les structures spécialisées, 
– des moyens pour les RASED,
– une revalorisation immédiate pour tous de 10%, sans contrepartie,
– le retrait du pacte Macron-Ndiaye,
– le retrait de la réforme des retraites.

Retrouvez le dernier communiqué de la FNEC-FP FO :Le point d’indice augmenté de… 1,5% ! Ils se moquent de nous ! Retrait du « pacte » Macron-Ndiaye ! Augmentation de 10% de la valeur du point, tout de suite !