Ecole inclusive : succès de la grève et de la manifestation à Paris le 25 janvier + intervention du SNUDI-FO 89 en F3SCT
Plus de 5000 manifestants venus de toute la France à Paris, à l’appel de la FNEC-FP FO pour une journée de grève et de manifestation nationale au ministère : c’est-à-dire là où ça se décide !
Une délégation a été reçue au ministère. La ministre Oudéa-Castéra doit répondre aux revendications qui sont exprimées par les manifestants :
- Nous refusons le chaos de l’inclusion systématique et forcée,
- Nous voulons les créations de postes dans les établissements spécialisés,
- Nous voulons le retrait de l’Acte 2 de l’École inclusive, non aux PAS, non aux ARE !
- un statut et un vrai salaire pour les AESH.
Lire le discours de Clément Poullet, Secrétaire Général de la FNEC-FP FO :Des milliers sous les fenêtres de la ministre pour défendre l’enseignement spécialisé et les AESH !
Fort de la réussite de cette mobilisation, le SNUDI-FO 89, à l’occasion de la commission de santé et de sécurité a rappelé à notre DASEN nos revendications sur la question.
- Déclaration du SNUDI-FO 89 en FS-SSCT ce vendredi 26 janvier :
Déclaration FO F3SCT D du 26/01/24
Des milliers de collègues se sont réunis hier à Paris devant le ministère pour exiger l’abandon de l’acte 2 de l’école inclusive, la défense de l’enseignement spécialisé et adapté et ses structures, pour un statut et un vrai salaire pour les AESH.
Sous le prétexte fallacieux d’intégrer 100% des élèves en situation de handicap, c’est en vérité une recherche d’économies budgétaires qui s’opère sur le dos des plus faibles et des plus précaires, en l’occurrence les élèves handicapés et les AESH.
De l’aveu même de Gabriel Attal quand il était ministre de l’Éducation ce ne sont pas moins de 23000 élèves notifiés qui n’ont pas de place dans les structures adaptées dans lesquelles ils devraient être accueillis.
Combien d’élèves handicapés notifiés en ITEP se retrouvent aujourd’hui livrés à eux-mêmes dans des classes sans aucun accompagnement ? Combien de places manquantes dans les structures adaptées de l’Yonne? Nous exigeons des réponses à ces questions.
Le nombre de signalements de collègues faisant remonter des cas de violences ou d’impossibilité d’enseigner du fait d’un climat de classe ingérable ne cesse d’augmenter. De trop nombreuses AESH jettent l’éponge également. Le nombre d’arrêts maladie explose. Certaines classes voient se succéder les enseignants qui ne tiennent pas une journée.
Vous faîtes porter la responsabilité d’une inclusion systématique aux enseignants et AESH en les soumettant à des procédures allant de l’intervention des EMAS auprès des enseignants et non auprès des élèves, des conseillers pédagogiques aussi peu formés que les collègues et qui remettent en cause les pratiques des collègues, du RASED ou des psy EN quand il y en a qui deviennent pôle ressources, à l’envoi du médiateur violence dont on mesure très mal l’intérêt.
Autant de dispositifs qui n’interviennent pas auprès des élèves mais invitent les enseignants à trouver des réponses pour, au bout du compte, affronter seuls des situations ingérables.
Ces mesures de suivi vous permettent de gagner du temps et surtout de ne pas répondre concrètement à l’exigence du suivi des notifications MDPH. Les collègues ne sont pas dupes et refusent qu’on les rende responsables des manquements que l’institution et la politique ministérielle menée depuis des années, ont elles-mêmes crées par souci évident d’économies de moyens.
Et pour enfoncer encore un peu plus le clou, vous annoncez aujourd’hui 29 fermetures de postes, montrant années après années, le mépris à l’égard des enseignants, qui rappelons-le toujours et encore, sont parmi les moins bien payés tout en étant ceux qui travaillent le plus et ayant le plus d’élèves au sein de leurs classes. Nous exigeons une réelle augmentation de 10% immédiate et sans contrepartie, l’abandon de toutes les fermetures de classes, la création des postes nécessaires, notamment en RASED en enseignants spécialisés, en AESH…
Les mobilisations, notamment en milieu rural, montrent l’exaspération des parents d’élèves, des élus et des enseignants. Nous les soutenons totalement. Elles montrent également un attachement fort à l’école publique à l’heure où notre ministre, au contraire, fait tout depuis son intronisation pour la dénigrer.
Nous ne doutons pas du succès de la mobilisation du 1er février qui mettra en avant l’exigence d’une amélioration salariale et des conditions de travail que vous ne cessez de détériorer.
Nous ne lâcherons rien, jamais.
Photos de la manifestation du 25 janvier à Paris pour la défense de l’enseignement spécialisé et adapté et ses structures, pour un statut et un vrai salaire pour les AESH, contre l’acte 2 de l’école inclusive :